Au pays des moutons, des all blacks et des kiwis
Je prends donc le vol de nuit de Santiago pour aller a Auckland, donc moultes heures de vol, avec un depart le 11 et arrivee le 13 au matin ce qui fait que je n'ai pas vecu le 12 fevrier, passe hors de ma vie...c'est rude quand meme de perdre un jour de vie, comme ca, pour rien !
Bref, j'arrive a 5h30 du matin, bien crevee.
Les douanes et le contrôle agricole s'affichent de partout. Eh oui, la Nouvelle-Zelande fait partie des pays dans lequel certains animaux (comme les serpents, ca c'est chouette!), produits et surtout maladie n'existent pas. Donc on rigole pas avec ca. Du coup, quand je dis que j'ai fait 4 jours de rando dans les 15 derniers jours, c'est attente et inspection de mes chaussures.
Je reserve un hotel a l'aeroport et je fais une petite pause a la sortie de l'aeroport. C'est sur un banc que je fais la connaissance de Fernando, un bresilien super sympa avec qui je tchatche pendant des plombes.
Il etait en charge de la com d'un orchestre a Belo Horizonte et a tout plaque pour voyager plusieurs mois (Asie et Europe surtout). Il commence juste avec la NZ ou son frere doit le rejoindre le lendemain.
Sinon pour la petite anecdote comme tous les bresiliens, j'apprendrai qu'il est tres a cheval sur la proprete et particulierement pour le corps. Ils prennent des douches tres longues (15 mn pour une douche, essayez, vous allez voir comme c long!), voire plusieurs douches par jour. Et Fernando est un vrai controleur de gestion, des tableaux excel et croise dynamique dans tous les sens, j'ai hallucine ! Bref, on prends un cafe, on prends le bus et on se donne rdv pour se retrouver apres nos check-in dans nos hotels respectifs. On se retrouve lui comme moi dans une usine a backpackers anglosaxons.
Apres quelques courses, un fish and chips et un cappucino, on se balade du cote du port (cherchez l'erreur...)
Auckland est la principale ville du pays, regroupant 1.2 des 4 millions d'habitants qui peuplent l'ile !
Il y a la partie port de 'luxe', ou on retrouve notamment les voiliers et yachts, quelques affiches rappellent que la NZ est tres connue pour ses resultats en Americas Cup avec la Puma team...(non je ne pense pas au boulot promis!).
Une petite pensee pour Amandine et Mathilde en voyant ces superbes containers tres 'œuvre contemporaine' agrementes d'un ecran geant en hauteur...comme quoi le transport maritime c'est pas toujours ce qu'on pense, ca peut etre de l'art aussi !
Ah oui, il y a un truc que j'adore ici (c'est peut etre rien pour vous mais pour moi ca veut dire bcp), ce sont les passages pietons. Quand le signal s'allume, tous les pietons peuvent traverser, non seulement une rue mais aussi un croisement...je sais c'est con mais tellement pratique d'eviter d'attendre deux feux pour traverser un croisement comme en France...
voilà, c'est dit !
Par contre, ce qui est rude, c 'est le cout de la vie, apres la Patagonie qui etait deja pas donne, je vais raquer un max !
Puis la fameuse tour d'Auckland (j'ai pas encore vu le autres villes mais apparemment toutes les villes en ont une!).
Malgre le jetlag et l'immense fatigue qui nous assaillit, on decide de voir le coucher de soleil en haut de la tour. Dans le musee en bas, je scotche sur les figurines et autres bijoux du Seigneur des Anneaux (ah oui, je vais pas finir de vous en parler je pense...) pendant que Fernando fait nimpe avec les bonnets peluches et autres cadeaux kiwis...
Ascenseur...impressionnant, je me croirais dans Die hard.
On marche aussi sur des vitres transparentes au-dessus de la ville. Ca a beau etre du verre aussi puissant que deu beton, c'est un peu flippant quand meme.
Puis une vue imprenable de la ville, son port propret, son centre ville et ses tours proprettes, ses banlieues tres proprettes...bref, ca ressemble un peu a sim city tout ça...
Ca me change du cote plutot bordelique de l'Amerique latine mais ca a un peu moins de charme aussi.
On peut voir le musee, les differents volcans sur lesquels repose la ville (moi je vous le dis, ca risque d'etre un beau bordel si ca se reveille, apres Christchurch et ses tremblements de terre...), le fameux stade de rugby « Eden Park » (dans le petit viseur a gauche, si si)
Encore une autre pensee pour Vero, forcement une tour a son nom, moi je dis ca pete pas mal !!!
A la nuit tombee, on se fait un burger king ou nous prenons de joyeux fous rires entre fatigue et matage de clips des annees 80...
Fernando est parti rejoindre son frere pour Queenstown des le lendemain. Je fais un peu de shopping a la recherche d'un nouveau netbook. Je finis par en trouver un au meme prix qu'en France, mais celui-ci sera disponible seulement 2 jours apres...grrrrr mais comme il n'y en a aucun autre equivalent a ce prix-la dans le centre, je me resigne donc a attendre.
J'erre donc sur Queenstreet, l'artere principale d'Auckland, allant de magasins en magasins de randonneurs ou je suis une vraie fan de tous les accessoires de rando et trek.
Je prends aussi les renseignements sur les ballades a faire au DOC (Department Of Conservation) qui est en charge des parcs et du systeme de huttes disponibles un peu partout dans le pays.
Bon je craque un peu sur quelques equipements mais la vie est relativement chere ici et j'ai du mal a contenir mes depenses.
En attendant le dit-ordi, je me rends le 3e jour sous la pluie a l'Auckland museum, un mix entre culture maori, culture neo-zelandaise, implication des neo-zelandais dans les differentes guerres, petit condense de geologie/environnement/animaux de NZ.
J'en profite pour faire un petit aparte sur le kiwi, oiseau emblematique du pays. C'est une sorte de boule de plume mais qui ne peut pas voler. Jusqu'à l'arrivee des europeens, il s'en foutait le kiwi de pas pouvoir voler, il n'avait aucun predateur. Mais apres l'introduction de l'opposum et de la fouine, ca a ete le debut de la fin. Et c'est peu de le dire ; si cela continue, il risque de disparaître d'ici 2050.
Sauvons les kiwis !!!
Bon, j'en ai pas encore vu et c'est pas gagne, alors je vous laisse cette belle image volee sur internet...
La partie maori etait vraiment super interessante, ils ont pas mal souffert quand meme (confiscation des terres notamment) mais surement pas autant que les aborigenes en Australie.
On peut y admirer une maison en bois reconstituee et la derniere immense embarcation de 30m de long.
Je vous dis ca en vrac mais apres plus 3 semaines, j'ai un peu tout oublie, desolee...
Je fais la connaissance de mes compagnons de dortoir, D. (sic, il veut qu'on l'appelle comme ca), un americain et Verina une jeune allemande.
Alors D est un prof de plongee qui reste a Auckland pour se faire un tatouage de toute la mer en couleur sur la jambe, s'en fout un peu de tout, des gens aussi genre je pue des pieds ou je mets mon ordi en mode musique ou cine meme si tous les gens du dortoir sont au lit...Comme il est un peu short en budget, il va tous les soirs au sushiparc a 19h30 pour beneficier de l'happy hour sur les derniers sushis qui restent de la journee (ca fait donc plus de 2 semaines qu'il mange tous les soirs des sushis). Mais sinon, on a passe 2 bonnes soirees a ecouter de la musique en live dans un pub irlandais a jouer au billard avec des locaux.
Verina est etudiante en francais et anglais et va travailler a l'universite d'Auckland.
J'arrive donc pour recuperer mon ordi mais non, le mec qui devait le recuperer est malade, il faudra donc que j'attende encore le lendemain...La lose.
C'est aussi a Auckland dans mon dortoir que je me suis fais chourrer mes tongs. Je vous jure...
Je tourne en rond apres une semaine a glander a Auckland et je ne sais pas par ou commencer tellement il y a de choses a voir, surtout que c'est apparemment la galere pour louer une voiture. Comme par hasard, j'ai une migraine de cheval comme jamais et reste coincee au lit.
Je finis par changer mon vol pour Melbourne et de reduire a 3 jours mon sejour en Australie, histoire de ne pas avoir l'impression de courir ici.
Fernando me suggere de voler jusqu'a Queenstown sur l'ile du Sud et de remonter tranquillement, il paraît que c'est plus facile et moins cher. Bon ben voilà, ma decision est prise et je m'envole le samedi pour Queenstown.
Le vol est disons plutot original :
pour les vols domestiques, tu fais toi-meme ton check-in (tu imprimes donc donc autocollant que tu colles sagement autour de ton sac et qu'une gentille dame t'aide a mettre sur le tapis roulant). C'est aussi la premiere fois de ma vie qu'on ne me demande pas mon passeport, juste le billet d'embarquement (un peu leg la securite).
Puis le vol lui-meme : d'abord les consignes de securite fait en video avec les joueurs all black sur le ton de l'humour, ca detend ! Et le choix entre un cookie, des chips et des bonbons...
L'atterrissage est pas mal non plus, tu zigzague dans les derniers km entre les montagnes y compris juste avant d'atterrir.
Outre le survol du pays magnifique (dommage j'etais au milieu de l'avion), c'etait donc un vol plutot sympa.
La ville est petite mais costaude ! Super active, THE place to be pour les djeuns, faire la fete et profiter de tous les sports extremes qui existent : saut en parachute, parapente, saut a l'eslastiauem parachute accroche a un bateau, descente en VTT, vol...
Bon ne faisant pas particulierement partie de cette categorie, j'apprecie quand meme la ville et son environnement au bord du lac.
Je me balade le long du quai tres anime, sirote mon cafe en profitant du wifi gratuit.
Puis assise sur le rebord, je regarde le lac et les montagnes environnantes sous la lumiere declinante, la petite plage avec son animation, la petite fille qui virevolte et danse avec les canards, les poissons qui sautent hors de l'eau. Un pianiste belge s'est installe au bord de l'eau avec son piano et nous joue ses propres compositions, dans l'esprit Yann Tiersen. Petit moment magique que j'aime particulierement.
Pendant ce temps, Fernando s'eclate en sautant d'un avion a plus de 15000 pieds d'altitude (la flemme de faire la conversion...).
Il ressort completement enchante de cette experience unique, il faut dire aussi qu'il a beneficie de conditions exceptionnelles avec soleil en fin de journee, quelques nuages, et une bonne temperature.
Argh,j'aurais du y aller sans reflechir, maintenant j'ai envie d'y aller mais il s'averera que les conditions ne seront pas bonnes et que je renoncerai finalement a cette experience, le cout aussi me rebutant un peu.
Il faut dire que toutes les activites sont hyper cheres ici pour un backpacker. Finalement celles qui sont plus extremes (saut, helicoptere,...) s'averent proportionnellement moins cheres que les simples (kayak, velo, rafting).
Finalement, je suis assez contente d'avoir fait a peu pres tout ca avant, j'ai moins de regret du coup ici.
Je m'accorde quand meme l'excursion a the-must-to-see Milford Sound. 4H de bus aller a travers des paysages superbes ou ont ete tournees certaines scenes du seigneur des anneaux,d'abord sous le soleil puis rapidement sous la brume.
En vrac, on apprend qu'il y a pleins de bambis ici (lire des daims), a tel point que les gens sont encourages a les chasser. Et il y a aussi des elevages de daims, comme il y en a de vaches, ca fait bizarre quand meme au bord de la route...
Arrivee a Milford ou l'on prend le bateau pour une croisiere d'1h30. En fait, c'est un fjord qui debouche sur la mer de Tasmanie.
Nous sommes dans les fjorlands, le 3e endroit le plus humide au monde (apres un village en Inde ou c'est quasiment la mousson permanente et une zone localisee sur un volcan sur Hawaii). D'ou la pluie, les montagnes recouvertes d'arbres et les cascades a foison.
La traversee commence avec un peu de soleil, puis gros nuages et enfin pluie.
Le temps neo-zelandais ne se dement pas !!
On admire donc cette traversee du fjord jusqu'à la mer en longeant les rochers ou se reposent des phoques (finis les craquages de series de phoques, je vous en laisse qu'une). Nous ne comptons plus les cascades, le capitaine prenant un malin plaisir a nous rapprocher des grandes cascades ou nous nous pouvons nous faire allegrement arroser.
Le vent se leve et l'eau des cascades a meme du mal a arriver en bas. Le petit ferry tout en bas vous donne une idee de la hauteur de ces montagnes, sachant que vous pouvez avoir l'equivalent en dessous de l'eau !
La brume recouvre au fur et a mesure les montagnes et c'est dans une ambiance tres fantomatique que nous quittons les lieux.
C'est vrai que c'est beau, mais entre le temps, la fatigue et le fait que tout le monde nous l'ai survendu, ben bizarrement on n'a pas été totalement emballe. Ce n'est qu'en revoyant les photos que je realise la beaute de cet endroit.
Le retour en bus est aussi l'occasion de vous montrer la NZ comme on l'imagine aussi : des champs immenses jaunes et verts, avec des centaines de moutons et des vaches.
Et puis on trouve egalement cette espece tres courante ici sur les routes : les vans. Ici un specimen
Apres une bonne nuit de repos, nous nous rendons sur les hauteurs de Queenstown a travers la foret.
C'est tres agreable et nous arrivons en haut ou c'est un vrai fourmillement, ca me rappelle les stations de ski mais en ete. Entre les randonneurs, les Vvtistes, les familles, les parapentistes, les lugeurs, il y a foule !
On se prend une petite glace, fait une derniere photo souvenir pendant que le frere de Fernando decide sur un coup de tete de descendre en parapente. (pour ceux qui se poserai la question, non rien ne s'est passe avec Fernando qui est tres different de moi mais ce fut une belle rencontre!)
Avant de partir, je conseille a Fernando d'acheter un sac a dos, plutot que se trimballer un sac- valise a plus de 25kg, pour un tour du monde il est fou !!
On se prend un dernier cidre et il est temps pour Fernando de repartir vers l'Indonesie. Moi je fais de Queenstown mon QG et mon point de depart pour les prochains jours...
Les premiers jours ont ete plus durs que prevu, il faut dire que j'attendais beaucoup trop de ce pays. Mes attentes revues a la baisse, je commence a entrer tout doucement au pays des kiwis...